On les appelle communément algue nori en France, sans vraiment les distinguer. Il en existe un certain nombre, dont les propriétés sont différentes. Plusieurs sortes d’algues nori contiennent effectivement de la vitamine B12, mais la biodisponibilité de celle-ci chez l’espèce humaine a été réfutée.

Nori

La teneur d’un aliment en vitamine B12 est tout sauf un gage de biodisponibilité, et les essais sur les autres espèces ne sont pas pertinents. L’algue nori a été testée sur une dizaine de personnes. L’augmentation de leur taux d’acide méthylmalonique était de 77 % au bout d’une semaine avec le nori séché, ce qui a fait conclure à un effet particulièrement négatif du produit (lorsque la vitamine B12 vient à manquer, le taux d’acide méthylmalonique augmente). Une portion d’environ 320 g de nori cru par jour a également permis d’observer une augmentation du taux d’acide méthylmalonique d’environ 5 % en moyenne [1].

Ni le nori cru ni le nori séché ne permettent de faire baisser le taux d’acide méthylmalonique chez l’espèce humaine. Par conséquent, aucune forme n’est une source de vitamine B12 pour l’espèce humaine.

Plusieurs études répètent régulièrement les opérations qui attestent une présence de vitamine B12 dans le nori, puis s’évertuent à démontrer que des animaux intentionnellement carencés sont capables de l’assimiler. Au contraire, la réfutation catégorique qu’on sait chez l’espèce humaine ne fait jamais l’objet d’une telle obstination. C’est un piège commercial, qui est malheureusement préjudiciable pour les populations véganes régulièrement abusées.

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NOTE

[1] Yamada K, Yamada Y, Bioavailability of dried asakusanori (Porphyra tenera) as a source of cobalamin (vitamin B12). Int J Vitam Nutr Res. 1999 Nov;69(6):412-8.

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