La complémentation en vitamine B12 est indispensable pour les véganes
Toute personne végane, ou ayant fortement réduit sa consommation de produits d’origine animale en quantité, en variété ainsi qu’en fréquence doit se complémenter en vitamine B12, ou consommer des produits enrichis. Faute de complémentation, la carence en vitamine B12 peut détériorer le sang, le système nerveux (central et périphérique) et l’ADN. On doit en protéger les enfants, plus sensibles encore que les adultes.
Le document de référence, publié par la communauté scientifique végane internationale et adopté par l’ensemble des organisations véganes majeures dans le monde, s’intitule Ce que tout végane doit savoir sur la vitamine B12. Toute personne végane doit se complémenter en choisissant de consommer :
- soit 1 µg (microgramme) trois fois par jour ;
- soit 10 µg une fois par jour ;
- soit 2 000 µg une fois par semaine ;
- soit 5 000 µg une fois toutes les deux semaines.
Chacune de ces solutions offre exactement la même garantie de satisfaire les besoins quotidiens des adultes. Diviser par quatre pour les nourrissons à partir de la diversification (6 mois) jusqu’à 24 mois [1]. Diviser par deux seulement pour les enfants de 2 à 12 ans. Ensuite, les doses sont les mêmes que celles des adultes. Attention à réduire les comprimés en poudre, pour éviter que les enfants ne s’étouffent en avalant de travers.
Tous les autres besoins nutritionnels peuvent être satisfaits par une alimentation végétale. Bien que l’idée de vivre sans nuire aux animaux existe depuis des millénaires, ce n’est devenu techniquement possible qu’à partir du 12 décembre 1947, date de la découverte des premiers cristaux de vitamine B12 et de leur origine bactérienne. Aucun animal ne la synthétise, faute de posséder les enzymes nécessaires. C’est génétique. Les bactéries (et les archées) constituent le point de départ de ce nutriment pour l’ensemble de la chaîne alimentaire. Les micro-organismes qui sont capables de réaliser la synthèse de la vitamine B12 sont peu nombreux et peu productifs dans les milieux naturels, lesquels sont peu favorables (concurrence d’autres micro-organismes pour les nutriments, présence de cobalt insuffisante, température inadéquate, etc.). Le sol de forêt est extrêmement pauvre en B12 par exemple, les retenues d’eau et les océans le sont encore davantage. Pour concentrer la vitamine B12 en quantités suffisantes, les systèmes digestifs de certains animaux favorisent une symbiose bactérienne adéquate (grâce à des organes de fermentation), mais pas ceux de l’espèce humaine. La satisfaction de nos besoins a longtemps reposé sur la consommation d’animaux symbiotiques (ou de leurs prédateurs), tels que les limaces et escargots, les vers et larves, les insectes et coquillages, ou tout animal malhabile facile à attraper. Faute de crocs, de griffes et d’autres capacités physiques propres aux prédateurs sauvages, les grands animaux ne sont devenus accessibles à la consommation humaine qu’à partir de l’invention des techniques de piégeage, de chasse et de pêche. Ces pratiques culturelles ont progressivement été perfectionnées, mais depuis 10 000 ans, une nouvelle invention technique remplace une partie des prélèvements dans les milieux naturels : l’élevage. Pour satisfaire ses besoins en vitamine B12, l’espèce humaine était dépendante de la récolte de petits animaux malhabiles, puis de la chasse et enfin de l’élevage. La découverte des méthodes de culture bactérienne de la vitamine B12 a techniquement libéré l’espèce humaine de cette condition initiale. Nous pouvons désormais vivre sans utiliser les animaux. Le véganisme est une consomm’action qui permet de tuer moins d’organismes vivants sur l’ensemble des règnes, rien qu’en épargnant les animaux. Toute personne peut l’appliquer du jour au lendemain. Pour tuer moins, les véganes brisent la chaîne alimentaire, en s’approvisionnant directement à la source originelle de la vitamine B12 : les bactéries. C’est également la seule garantie de ne pas participer aux souffrances pouvant être induites par l’exploitation animale. L’exemple d’une santé optimale conditionne le développement du véganisme. Ce site publie donc les meilleures pratiques concernant la mise en œuvre d’une alimentation végétale, avec la sécurité des personnes pour priorité. Grâce au système de consensus des comités scientifiques institutionnels, les meilleures recommandations officielles mondiales présentent une garantie de sécurité pour la santé des individus à tous les âges de la vie. Ce site propose toutefois des explications plus approfondies, afin de satisfaire les demandes d’information qui nous ont été adressées. ———— [1] Pour l’Organisation mondiale de la santé, les autorités sanitaires nationales ou même la Leche League, la diversification (introduction d’aliments autres que le lait maternel et les préparations de base) doit intervenir à partir de l’âge de 6 mois.
Pourquoi faut-il se complémenter ?
NOTE